LORIAS renforce l’innovation numérique militaire


LORIAS renforce l'innovation numérique militaire

Si collecter des données est aujourd’hui une priorité pour de nombreux acteurs du privé comme du public, encore faut-il être capable de traiter toutes les informations recueillies. Cet axiome est également vrai pour le domaine de la défense. Pour répondre aux particularités de ce secteur, le LAB’O, l’incubateur numérique d’Orléans, accueille le projet LORIAS, soutenu également par Orange. Ce dernier doit permettre la création de solutions utiles à l’armée de l’Air. Plus d’explications avec Frédéric Brulefert, Chargé du projet LORIAS au LAB’O et Tristan Heau, Directeur des projets innovants chez Orange.

 

En quoi consiste le projet LORIAS ?

Frédéric Brulefert – LORIAS signifie « Laboratoire Opérationnel de Recherche sur l’Intégration des données et systèmes Air-Surface ». Le but de ce consortium de start up et d’entreprises partenaires est de mettre à disposition des décideurs (centre de commandement ou centre de gestion de crise) et des opérateurs de terrain le tissu d’informations captées permettant une action efficace dans un périmètre de responsabilité et un environnement métier spécifiques. Nous développons différentes solutions ayant pour point commun d’améliorer la collecte, la gestion et la transmission de données sensibles. Ces informations sont collectées grâce à des capteurs fixes ou mobiles dans des environnements terrestres, aériens et maritimes. Chacun de ces environnements à son mode de fonctionnement et ses contraintes. Aujourd’hui, ces nouveaux outils d’agrégation de données visent principalement la défense, mais d’autres secteurs comme celui de l’énergie, du bâtiment ou de la sécurité intérieure peuvent aussi être intéressés.

Comment est né le projet Lorias ?

Frédéric Brulefert –A l’origine du projet LORIAS, on trouve les 2 start-up Impact et Geoide Crypto&Com qui travaillaient déjà avec les armées et notamment avec l’Armée de l’air. Elles ont été créées par d’anciens militaires des forces spéciales qui connaissent donc très bien les besoins des forces armées sur le terrain. Ces terrains d’opérations sont par définition des lieux sous tension, où l’environnement est non sécurisé, et avec peu de supports d’informations. En créant le projet LORIAS, l’idée est donc de répondre à une problématique ancienne : comment garantir à nos soldats le plus d’autonomie possible grâce à un niveau d’information élevé, validé et rafraichi en permanence ?  Le LORIAS a reçu rapidement le soutien de l’état-major de l’Armée de l’air (en appui des unités des Forces Spéciales) et de la Métropole d’Orléans qui a confié à Orléans Val de Loire Technopole une mission d’accompagnement de cette initiative très prometteuse.

Quelles sont les start-up déjà sélectionnées pour ce projet ?

Frédéric Brulefert – Le LORIAS, dans sa structure actuelle, est une association présidée par le général (GCA®) Gilles Rouby regroupant des entreprises innovantes au sein d’un « plateau technique ». C’est une structure unique en France qui réunit, aujourd’hui, 5 start-up expertes dans différents domaines. Le projet regroupe ainsi 3ZA Engineering, spécialisée dans l’Internet des objets, Aderanet pour l’ingénierie logiciel, Extrem Drone qui propose des solutions photos et vidéos embarquées à bord de drones mais aussi Géoide Crypto&Com qui offre des solutions de communications et d’aide à la décision intelligentes, sécurisées et géolocalisées, et enfin Impact qui dispose d’un catalogue de logiciels spécialisés dans les domaines Défense et Sécurité. Parallèlement, le LORIAS a le soutien des 6 entreprises partenaires que sont Thales, Engie, Crédit Agricole, Sirehna, Atos et Orange. Il reçoit par ailleurs de fortes marques d’intérêt d’Airbus DS et de Safran.

Orange vient justement de signer, le 30 mars dernier, une convention avec LORIAS. Sur quoi repose ce partenariat et comment Orange contribue à ce projet ?

Tristan Heau – Avec cette convention d’adhésion à l’association LORIAS, signée le 30 mars dernier, Orange est devenu membre fondateur. Nous souhaitons non seulement soutenir mais aussi contribuer à la construction d’un écosystème dynamique autour du traitement des données et de la sécurité et nouer ainsi des relations durables sur un secteur en devenir.

Si l’Armée de l’air compte parmi les premiers demandeurs de solutions de traitement de données, des solutions à des fins civiles pourront également être conçues dans des secteurs comme ceux de l’énergie, du bâtiment ou du traitement de l’eau… Rejoindre l’association LORIAS nous permet de proposer notre savoir-faire, nos experts et nos innovations dans les domaines du traitement des données, des drones, des objets connectés ou encore de la sécurité. C’est aussi le signe de notre volonté de renforcer le partenariat signé en 2016 avec le Lab’O et d’être encore plus présent auprès des start up hébergées. Enfin, d’un point de vue stratégique, Orange souhaite développer en tant qu’interlocuteur historique du ministère des Armées, un travail de partenariat avec les acteurs de la défense et en particulier les PME et start-up du Centre-Val de Loire afin de mieux répondre aux attentes du ministère, notamment en matière d’innovation.

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